Je ne pouvais pas continuer mon chemin dans le domaine de l’organisation sans m’intéresser au concept de Bullet Journal.
Alors pour me faire une idée, j’ai acheté le livre de Julie du blog ZunZun qui s’intitule Petit guide pour grand Bullet, disponible sur Amazon et dont voici le résumé.
Les fondamentaux
Le Bullet journal, que l’on peut aussi appeler BuJo par contraction, est à l’origine un outil de productivité inventé par Ryder Carroll.
Il s’agit d’un carnet (ou d’un classeur) dans lequel on va collecter toutes les informations qui nous semblent utiles, que l’on va pouvoir organiser de manière visuelle et pouvoir retrouver facilement à l’aide d’index et de pages numérotées.
Le concept s’est ensuite développé, certaines personnes lui ajoutant une touche de créativité et d’esthétique. Le mot d’ordre est : à chacun de construire le BuJo qui lui correspond et qui lui rendra service.
Lexique
Bucket list, Calendex, Daily Log, trackers…
Le BuJo a son lot de vocabulaire qui lui est propre, beaucoup de termes empruntés à l’anglais, qu’il vaut mieux apprendre pour se comprendre mais qui correspondent à des concepts simples à comprendre.
Profil de Bullet Journaliste
L’auteur nous propose, à travers un test, de découvrir notre profil et donc la manière d’utiliser le Bullet Journal qui a priori nous correspondrait le plus.
Le Concept
La méthode née de Ryder Carroll née d’un retour à la simplicité, à savoir, rassembler tout l’important dans un seul carnet (agenda, projets, taches…) mais y ajouter un index et des numéros aux pages afin de s’y retrouver facilement et le rendre pratique et utilisable sur le long terme.
Objectif n°1 : gagner en productivité
La création d’une nouvelle page dans le Bullet journal repose sur 4 principes qui permettent d’obtenir de la clarté en prenant le minimum de temps :
- Sujet clair
- Numéros de pages
- Prise de note sous forme d’énumération
- Utilisation de puce (bullet)
On ne se préoccupe pas de l’enchaînement des pages, l’index permettra de retrouver n’importe quel contenu au moment venu.Le matériel
Le matériel
N’importe quel carnet ou stylo peut convenir pour une utilisation de base mais l’auteur nous conseil du matériel spécifique ou non pour aider le Bullet Journalist qui souhaite personnaliser son Bullet Journal de manière un peu créative.
Ainsi, nous avons 13 pages dédiées aux carnets, stylos, feutres, tampons, stickers, pochoirs… et quelques conseils d’utilisation. Je me permet de passer cette partie.
Structurer son Bullet Journal
Index et numéros de pages
Ces deux éléments sont le coeur de la méthode, on ne peut pas s’y soustraire au risque de rendre le carnet improductif.
L’index doit permettre de retrouver les éléments que vous aurez besoin de retrouver. Il peut (voire même il doit) s’étaler sur plusieurs pages et si on arrive au bout de l’espace réservé, ne pas hésiter à faire une extension de l’index au milieu du carnet (avec sa page en index) ou en fin de carnet (plus rapide).
L’auteur conseille d’ajouter un code couleur pour donner visuellement une information sur le type de contenu auquel fait référence l’index.
Les Bullets (puces) et signifiers
Ce sont des symboles à placer devant les éléments des listes pour les catégoriser : tache, événement, note… et l’état de l’élément : en cours, terminé, etc.
Les entrées d’organisation
Cette section a pour but de présenté les différentes pages dédiées à la gestion du temps, chacune à son échelle donnant une vue plus ou moins globale et permettant de garder des informations importantes liées aux dates pour ne pas oublier un rendez-vous par exemple.
Voici les différentes entrées proposées :
- Calendrier annuel : c’est le calendrier classique que tout le monde connait. Rien de neuf, il permet de visualiser les vacances scolaires, les jours férié, etc…
- Future Log : Son but est de rassembler les informations sur 6 à 12 mois en attendant de créer le planning du mois correspondant.
- Calendex : contraction entre calendrier et index, on y reporte uniquement des numéros de pages aux dates qui correspondent
- Monthly Log : Planning détaillé du mois. En plus de la vision globale des jours, on peut y ajouter des « modules » pour ce dont on a besoin : taches, objectifs, notes, budget, trackers (suivi des habitudes)
- Weekly Log : Planning hebdomadaire, à utiliser si le besoin s’en ressent. Il permet d’avoir une vue sur la semaine et d’y répartir les taches.
- Daily Log : Planning quotidien
Ce sont différentes manière de se représenter son organisation et il n’y a aucune obligation de toutes les utiliser.
Les entrées thématiques
Les collections
Ce sont des collections d’informations sur un thème précis : liste d’envies, idées cadeaux, recettes de cuisine…
Les trackers
Ce sont des tableaux de suivi. On peut l’utiliser poursuivre une habitude quotidienne que l’on souhaite instaurer par exemple.
Bullet et Blogging
L’auteur nous partage quelques éléments de son expérience de blogging et sa manière de s’organiser avec le Bullet journal.
Organisation de la publication :
- Liste d’idées de billets
- Planning éditorial
- Préparation des newsletter
- Suivi des statistiques
Gestion de la monétisation :
- Liste des partenaires
- Liste des marques à contacter
- Liste des affiliations
- Suivi des gains
Technique :
Des pages sont réservées aux taches de maintenance et informations utiles d’hébergement par exemple.
Décorer son Bullet
A suivre, 15 pages dédiées aux doodles, bannières, tampons, pochoirs, calligraphie et lettering qui pourrons intéresser les plus créatifs d’entre nous. Mais là encore je me permet de passer rapidement…
Mon avis sur le livre
Evidemment, cela va sans dire, mon avis n’engage que moi ! Si l’on regarde du côté d’Amazon (Petit guide pour grand Bullet) les avis sont plutôt bons.
Tout d’abord, il faut bien avouer qu’un effort particulier a été réalisé pour illustrer le livre. A vu de nez, il y a autant (voir plus) de pages dédiées à des photos de BuJo qu’à du texte, ce n’est pas une mauvaise chose, c’est même indispensable pour illustrer ce qui est décrit.
C’est mon premier contact avec le concept de Bullet journal. J’avais juste vu une ou deux vidéos sur Youtube avant ça, et je n’ai personnellement jamais essayé de tenir un tel journal physique. Par contre mon organisation actuelle est finalement très proche du Bullet Journal mais en version électronique puisque j’utilise Evernote pour faire mes « Collections » et mes « Logs ».
Et c’est justement pour avancer dans ma méthode d’organisation personnelle que j’ai voulu m’intéresser à ce concept. Malheureusement pour moi, je n’ai pas trouvé ce que je cherchais dans ce livre, mais c’est de ma faute.
Si vous souhaitez découvrir le concept du BuJo et avoir des pistes et des conseils pour débuter alors ce livre est fait pour vous. Il vous présente un concept du BuJo que l’on pourrait dire « Girly », à la frontière du loisir créatif. Mais l’auteur nous fait bien entendre que ce n’est pas l’objectif premier et que l’on recherche avant tout un gain de productivité et de tranquillité d’esprit.
La bonne surprise, (en plus des illustrations) c’est quand même la partie portant sur le Blogging, je ne m’y attendais pas du tout et je me suis senti tout à fait concerné ! Ça reste très succin mais c’est instructif.
Je me permets tout de même deux bémols sur le livre.
Tout d’abord, les « Partenaires » me donnent une impression (peut-être à tort) de placement de produit… N’étant pas amateur de dessin et n’ayant jamais essayé de tenir un tel journal, je ne peux pas juger la pertinence des recommandations. On peut facilement imaginer qu’une collaboration aura aidé la publication de ce livre, pourquoi pas après tout, mais pour ma part, ce sont des pages que j’ai tout simplement sautées…
Et en deuxième, je trouve que le livre manque de profondeur. J’aurais aimé trouver les réflexions de l’auteur et son retour d’expérience sur la manière dont le BuJo l’aide à se fixer des objectifs, à décomposer ses projets à long terme en actions à court terme, à garder le bon focus. Ou encore, les cheminements qui ont mener à l’utilisation de tel module, à l’abandon de tel autre, à un choix de mise en page particulier puis à sa modification. Heureusement, l’auteur nous offre les pages 99 à 132 qui sont des illustrations d’entrées de BuJo qui touchent de nombreux thèmes et notamment l’organisation et les objectifs, mais ça a comme un goût de trop peu (jamais content le gars). C’est sûr, ce sont des sujets que l’on aborde avec sa sensibilité personnelle mais je pense qu’on peut trouver des conseils applicables par chacun. Et écrire sur le thème du BuJo était justement l’occasion d’aborder ces questions. Mais bien évidemment il faut faire des choix quand on écrit un livre (expérience que je n’ai pas vécue non plus, donc de quoi je me mêle !)
De mon point de vu, on reste trop dans le superficiel et pas assez dans la profondeur, alors que l’on imagine bien que pour tenir un blog comme ZunZun et publier un livre, il y a beaucoup de réflexion en amont et donc un certain savoir faire, une discipline même, qui serait riche d’enseignement !
Bref, merci à l’auteur pour son travail et vivement de voir la suite (un second livre sur le sujet semble en préparation) !
En conclusion, restons conscient que le BuJo est un outil personnel et qu’il appartient à chacun de construire sa méthode pour en faire le journal qui lui correspond et lui permet d’aller là ou il veut aller. C’est en faisant et en testant que l’on trouvera son mode d’organisation et non pas en copiant ce que font les autres. Et en ce sens, l’auteur nous donne les clés nécessaires pour démarrer.